L'opinion de nombreuses personnalités sur la Marseillaise

La Marseillaise est l'hymne national le plus célèbre au monde (car God save the Queen est un hymne royal). De très nombreux Français lui vouent une véritable vénération, et n'envisagent pas d'en changer les paroles.

A l'inverse, de nombreuses voix se sont exprimées contre les paroles de l'hymne national, notamment depuis 1990, avec l'appel de l'association "Pour une Marseillaise de la Fraternité", soutenu par l'Abbé Pierre et de nombreuses personnalités, et le lancement d'un concours pour modifier les paroles :

« L'hymne national, c'est l'âme d'un peuple.
Parce que nous aimons la France, nous ambitionnons pour elle un message qui s'harmonise avec son idéal de liberté, d'égalité et de fraternité. Nul ne songe à toucher à une musique qui a scandé les grandes heures de notre histoire et qui résonne, hors de nos frontières, comme un symbole de liberté.

Mais à l'heure où les jeunes générations aspirent à la solidarité et à l'amitié entre les peuples, pouvons-nous continuer à chanter des paroles de haine et de vengeance, qui incitent à brandir un étendard rougi de « sang impur » ? »

Trente ans plus tard, de multiples autres personnalités ont donné leur avis sur ces paroles.

Voici d'abord, pour résumer le débat, les opinions de 25 personnalités qui reflètent la multiplicité des opinions.



Abbé PIERRE « Aujourd'hui je ne la chante pas [...] depuis que j'ai pris conscience de cette introduction dans les esprits d'une notion raciste, je ne peux absolument plus. [...] Cette idée que nous pourrions avoir un sang pur et que celui des autres serait impur est tout à fait inacceptable. C'est du racisme. On nous fait chanter et célébrer du racisme. »

Roberto ALAGNA « grâce à cette Marseillaise, le jour où on m'a demandé de la chanter, c'est là que je me suis vraiment senti français, pour la première fois, à 100%. Moi, je trouve cet hymne formidable..»

Charles AZNAVOUR, « Pour ma part, je garderais, en les remaniant, le premier et le dernier couplet, et je brûlerais le reste. Une Marseillaise humanisée serait plus à l'image de la France et des Français. »

Julien BAYOU « Dans le froid des places de nos villes entre deux silences émus, nous avons chanté ensemble la Marseillaise. Cet hymne, nous l'avons tous en nous. Nous connaissons son premier couplet par cœur. Il nous rappelle la France Black-Blanc-Beur de 1998, la Résistance, la Révolution et leurs idéaux. Mais si sa mélodie est magnifique, beaucoup d'entre-nous rechignent à la chanter, rebutés par son caractère belliqueux. Ces mots appartiennent à l'Histoire mais certains ne sauraient servir de programme pour notre avenir. Et nous sommes loin d'être les premiers à formuler ce vœu.... »

Abdenour BIDAR,« Et si à l'heure où notre société n'en finit plus de se fracturer en séparatismes sociaux et replis sur soi, nous entonnions ensemble cette "Marseillaise" de la fraternité ? Je ne milite pas, disant cela, pour l'abandon ni le remplacement de notre hymne national... Mais de quoi avons-nous le plus besoin aujourd'hui ? De hurler pour réclamer le "sang impur" de "féroces soldats" ? Ou bien de crier notre volonté collective d'en finir avec cette période maudite où nous sombrons depuis tant d'années dans le sentiment d'impuissance face à la montée des inégalités sociales et des guerres culturelles ? »

Dounia BOUZAR, « Les jeunes [d'origine immigrée ?] disent que d'ailleurs ils seront considérés comme des citoyens comme les autres quand ils pourront justement revendiquer le changement de ces paroles. » (Culture et dépendances, 3 nov 2004)

Marie-George BUFFET « Je ne comprends pas que certains ne la chantent pas. C'est l'hymne national, la révolution, la résistance, le mouvement ouvrier!»

Jacques CHABAN-DELMAS « Ayant appris au moins le refrain, et, sans doute, un ou deux couplets de la Marseillaise dans ma prime enfance, ayant été élevé dans la vénération de la France, la Marseillaise est pour moi un chant émouvant, entraînant et infiniment précieux.
Heureusement qu'il n'est pas question de changer la musique ; et je ne pense pas qu'il soit absolument nécessaire d'adapter les paroles à notre époque : le présent s'explique par le passé, et c'est le présent qui doit éclairer l'avenir "

Magyd CHERFI (Zebda) « Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d'être tricolore comme un supporter insupportable ... Nous ne pouvions le faire sans trahir nos parents, leur douleur de la guerre d'Algérie qu'ils nous ont inoculée. » (2015) « [Notre hymne] s'adresse aux Français d'il y a plus de deux siècles. Je pense qu'il serait souhaitable de changer les paroles pour la rendre plus universelle, car aujourd'hui les enfants de la France sont noirs, maghrébins. Ils doivent se retrouver dedans. » (2016)

Régis DEBRAY« Les paroles de la Marseillaise, que dis-je, le fait même qu'un « chant de guerre de l'armée du Rhin » puisse devenir l'hymne officiel d'un pays pacifié par la Raison, eussent semblé barbarie pure à Condorcet, à Montesquieu comme à Diderot. La remontée de croyances magiques (le sang impur des ennemis venant fertiliser nos terres à blé), le délire sacrificiel, l'appel à la vendetta, l'obsession de la gloire, la bestialisation agressive du frère humain, ce féroce qui « mugit », l'anxiété épurative (l'effet cinquième colonne), les simplismes d'exclusion (eux et nous) ne rentraient pas, et pour cause, dans le champ de conscience des salons et académies. »

Natalie DESSAY : "Même si je me sens parfaitement française, je n'aime pas ces paroles de la Marseillaise, je trouve qu'il faudrait les changer. Moi je ne peux pas dire qu'un sang impur abreuve nos sillons, voilà. »


MAURICE DONNAY, académicien :"La Marseillaise, peut-être en avait-on abusé pendant la paix ? On la jouait et on la clamait à tout bout de champ et à tout bout de rue, dans trop de circonstances municipales ou agricoles. L'hymne national, cela doit être comme le drapeau que le colonel ne montre aux soldats, en temps de paix, qu'en des occasions tout à fait solennelles : il ne le ferait pas sortir pour une revue de linge et de chaussures. De même, on ne devrait pas jouer la Marseillaise dans un concours de pompes ou de natation. En temps de guerre, c'est autre chose: le drapeau est toujours visible au milieu du régiment, et le chant patriotique est toujours présent au milieu de la foule..."(Le Figaro,1915)

Hervé DREVILLON historien, Directeur de la Recherche au Service Historique de la Défense. « ... la Marseillaise a été investie d'une sacralité familière. L'histoire de ses appropriations, même critiques ou transgressives, marque finalement une forme d'attachement à ce patrimoine et à la volonté de le faire sien, quitte à le transformer... La rhétorique du « sang impur », par exemple, a pu susciter certaines critiques ou prises de distance, qui visaient, paradoxalement, à transformer la Marseillaise pour la rendre plus fidèle à elle-même et à son statut idéalisé de chant de liberté... Elle est avant tout, une déclaration d' "amour sacré" pour la patrie et pour la "Liberté chérie" »

Marcel GAUCHET : « On ne réécrit pas l'histoire. On peut juger déphasé par rapport à nos sensibilités actuelles ce vers mais notre effort intellectuel doit être de le replacer dans son contexte, de comprendre le sens qu'il pouvait avoir pour nos devanciers vis-à-vis duquel nous pouvons nous retrouver avec respect sans du tout partager les idées qui sont derrière ce vers malheureux. »

Françoise GIROUD « J'adore la Marseillaise. C'est peut-être le plus beau des hymnes nationaux, parce qu'il est vif et tendu, au lieu d'être solennel. Je trouve qu'il va bien à la France. Les paroles sont évidemment affligeantes. »

Valéry GISCARD D'ESTAING : "Les paroles sont d'un ridicule ! Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont sous l'Arc de triomphe, et on est en train d'abreuver nos sillons d'un sang impur!"


Jean JAURÈS, surnommé« l'historien de la Révolution » : « Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! », l'expression est atroce... abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des boucheries. »
Emmanuel MACRON "Aujourd'hui, la France vous offre un autre chant, celui dont les prisonnières de Ravensbrück avaient brodé les premiers mots sur des ceintures de papier ; et qu'elles chantèrent le 14 juillet 1944 devant les S.S médusés. Ce chant que les déportés, chacun dans leur langue, entonnaient lorsque leur camp était enfin libéré, car ils le connaissaient tous par cœur. Ce chant dont le monde a résonné lorsque la barbarie de nouveau a montré chez nous sa face hideuse. Ce chant c'est celui de la République, c'est celui de la France que nous aimons et que vous avez faite plus grande et plus forte. Qu'il soit aujourd'hui, Madame, le chant de notre gratitude et de la reconnaissance de la nation que vous avez tant servie et qui vous a tant aimée. Ce chant c'est la Marseillaise. Vive la République, vive la France »

Danielle MITTERRAND, " Il est vrai que les paroles de notre hymne national sont très guerrières et qu'elles peuvent choquer les esprits pacifiques, parmi lesquelles je me compte."

Théodore MONOD, « la France pacifique, lumière d es nations... n'a pas de chant plus officiel et plus sacré qu'un appel aux armes, aggravé d'un refrain sanguinaire et raciste... On admettrait, en le déplorant, qu'un État raciste ait la triste franchise de réciter son credo, mais voir un pays se disant foncièrement pacifique contraindre d'in­nocents bambins à chanter... un appel au meurtre, cela passe l'imagina­tion. »



Edgar MORIN « Cet hymne de combat est un hymne d'éveil et de résistance à l'invasion des armées royalistes conjurées... Son caractère sanguinaire est lié à ce moment d'exaltation, voire d'ivresse vitale. Et surtout, il lie indissolublement l'identité de la République à la résistance aux tyrannies. Il lie non moins indissolublement l'idée de République à l'idée de France... »

Michel PLATINI, « Je ne chantais pas la Marseillaise car je trouvais que c'était un hymne de guerre...c'est pas la guerre, le football !»

Bernard RICHARD, historien  « D'un point de vue historique, la Marseillaise n'a absolument rien de raciste. ...vouloir changer les paroles, ça n'a pas vraiment de sens. C'est comme si on voulait changer le 14 juillet parce que cette date célèbre un événement sanglant de l'histoire. La Marseillaise fait partie de notre patrimoine, un patrimoine que l'on doit respecter et comprendre. On ne détruit pas Versailles sous prétexte que c'est un symbole de l'absolutisme !

... Quand de jeunes beurs sifflent la Marseillaise, ils s'attaquent à un symbole vivant. La Marseillaise est le seul hymne figuré par un être-vivant, qui plus est par une femme, sculptée sur l'Arc de Triomphe. Finalement, le fait que la Marseillaise soit critiquée, déformée, attaquée, cela prouve sa vigueur, son actualité, cela prouve qu'elle a une importance dans la vie des Français. »

Dominique SCHNAPPER, politologue « Personne ne regrette les accents vengeurs de La Marseillaise et le «sang impur» de nos ennemis - ce qui a rendu impossible l'effort pour l'imposer dans les écoles »

Bernard STASI, « L'hymne national d'un pays comme la France doit exprimer des sentiments de fraternité universelle et ne doit pas être porteur d'un discours nationaliste, belliqueux et xénophobe, comme celui qui s'exprime à travers les couplets d'origine.»

Simone VEIL, « notre hymne national... fait partie de ma mémoire et ma culture. Les paroles et la musique n'ont, en fait, guère d'importance pour moi ; seules comptent, lorsque j'écoute la Marseillaise ou que je la chante avec d'autres, toutes les références aux occasions dans lesquelles je l'ai entendue ou chantée dans le passé, depuis mon plus jeune âge. »

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Les avis critiques ci-dessus sont extraits du site "la Marseillaise AhAh AhAh", qui a recueilli les opinions (avec leurs références ou liens) de très nombreuses autres personnalités.
Afin de continuer à avoir un avis équilibré sur ce sujet, on lira, ci-dessous, uniquement l'avis d'autres personnalités appréciant cet hymne.


Roberto ALAGNA « grâce à cette Marseillaise, le jour où on m'a demandé de la chanter, c'est là que je me suis vraiment senti français, pour la première fois, à 100%. Moi, je trouve cet hymne formidable. Souvent décrié, souvent maltraité, parce que souvent les gens ne savent pas du tout la signification du sang impur. Le sang impur ce n'est pas le sang de l'ennemi, non le sang impur c'est son propre sang par rapport au sang noble, bleu, c'est le sang du peuple, donc nous allons verser notre propre sang, nous allons abreuver les sillons avec notre propre sang, donc c'est au contraire très fort et c'est pas du tout le texte que l'on croit. » (Journal de France 2, le 12/11/2016 ; idem sur Canal + et au Grand échiquier)

(on notera que selon tous les historiens compétents, le « sang impur » est toujours celui de l'ennemi, et on voit mal nos soldats chanter avec entrain que c'est leur propre sang qui doit couler)

François ASSELINEAU « ... L'interprétation raciste du refrain de la Marseillaise est donc spécialement absurde puisque ce sont justement les ennemis des révolutionnaires français qui se prévalaient ou se prévaudront d'avoir le sang pur. De quelque côté qu'on l'examine, l'interprétation raciste de « la Marseillaise » apparaît comme historiquement, conceptuellement, politiquement, sociologiquement, chronologiquement fausse. Cette interprétation est une malveillance ; elle constitue le contraire même de l'esprit républicain de 1792... »

(même erreur historique que chez R Alagna)


Régis de CASTELNEAU, : « Il s'agit de la Marseillaise, qui n'est pas seulement l'hymne de la république française, mais une chanson internationale qui fut le vecteur du message envoyé par le Peuple français d'abord à l'Europe puis à la planète entière au moment de la révolution de 1789. Nous n'en sommes pas les seuls propriétaires, son message (qui va bien au-delà de ses paroles) a une portée universelle. C'est celui de l'irruption du Peuple dans l'Histoire. Notre pays y a fait de belles choses dans cette Histoire, parfois de moins belles ou de carrément laides. La Marseillaise symbolise probablement ce que nous avons fait de meilleur... Personnellement, je sais que c'est l'universalité de son message qui provoque ce mélange d'émotion et de fierté quand je l'entends ou la chante.

L'existence de la dimension presque intime de ce rapport à la Marseillaise et de ce caractère universel a pour conséquence de rendre ces polémiques récurrentes dérisoires. La seule exigence que l'on peut avoir est celle du respect du symbole lié à son statut d'hymne national... La Marseillaise n'appartient à personne parce qu'elle appartient à tout le monde. »

Jean-Louis DEBRE, : S'inspirant des révolutionnaires qui « avaient imaginé en 1791 le chemin de la régénération républicaine », il voudrait que lors de certaines occasions, comme « la fête nationale, on chante la Marseillaise tous ensemble ». Citant Renan, il estime que la France est « un rêve d'avenir partagé » et que « ce rêve s'exprime par la Marseillaise ».

Benoîte GROULT, « la Marseillaise ? J'en apprécie beaucoup la musique. Certaines strophes, il est vrai, sont inacceptables et ridicules. »

François HOLLANDE :« la Marseillaise "un hymne qui nous rassemble tous".
"C'est très important qu'elle soit toujours respectée, toujours partagée, toujours connue (...) et je veux faire de l'année 2016, en même temps que l'Euro, l'année de la Marseillaise pour qu'elle puisse être partout célébrée, parce que dans les moments que nous traversons, c'est très important que nous puissions nous unir »


Camelia JORDANA, « je la chante pour invoquer la force d'un peuple, et les valeurs républicaines qu'on m'a enseigné à l'école et que je ne reconnais pas dans mon pays aujourd’hui... Rouget de Lisle avait bien bossé. Il a bien fait de se lever ce jour-là. »

François LEOTARD « je ne souhaite pas que l'on change la moindre formule, fusse une virgule, à notre hymne. Pour moi, la Marseillaise est une sorte de monument historique. Toute restauration ne peut se faire qu'à l'identique. S'il y a transformation, c'est du Viollet-LeDuc, et rares sont les monuments qui y survivent.
Il ne me déplaît pas, par ailleurs, que ce chant, dans ses vers abrupts, nous rappelle combien la frontière est fragile entre la recherche de la liberté et le basculement dans la violence. La révolution est un bloc ; elle a été violence et elle a été liberté. Une "actualisation" des paroles de la Marseillaise gommerait l'histoire. Faut-il réécrire Shakespeare parce que ses pièces contiennent des notations antisémites? Faut-il se priver des interprétations de Karajan puisqu'il dirigea devant Hitler? Je préfère ne pas entrer dans un engrenage orwellien. »

Jean-Claude MAILLY «les paroles sont guerrières mais c'est l'hymne national, c'est le genre de choses auxquelles il ne faut pas toucher, au même titre que la Constitution. »

Jean-Luc MELENCHON « [le poème] Ça s'appelle Liberté, c'est notre dénominateur commun et c'est avec ça que je finis, avant qu'on commence par chanter, si vous voulez bien, le chant des insoumis, la Marseillaise - et arrêtez de vous braquer quand on vous parle du sang impur ! Bon sang, renseignez-vous : c'est le sang des pauvres, le sang impur. Ils disent c'est nous, allez, nous on n'a peur de rien » [quelques applaudissements]. Voilà pourquoi ils le mettaient dans la chanson ». « Moi je ne veux pas d'une ethnicisation gauloise du débat. Mais oui, je dis que nous sommes les filles et les fils des Lumières et de la grande Révolution ! A partir du moment où l'on est français, on adopte le récit national. » (même erreur historique...)

Professeur Claude OLIEVENSTEIN " Pour moi, la Marseillaise reste l'hymne de la Révolution française, à laquelle s'identifient encore aujourd'hui des millions de personnes dans le monde. Elle est aussi le seul hymne qui m'ait fait pleurer dans des circonstances graves ou bêtes, notamment lorsque j'ai vu ou revu le film Casablanca... »

Bernard PONS « une telle éventualité (le changement de paroles) ne saurait être envisagée concernant l'hymne national de la France. Ce chant, que nous avons hérité d'une grande période de notre histoire, constitue en effet à mes yeux un témoignage inaltérable de l'attachement de nos compatriotes à leur patrie et de l'adhésion de tous à une haute idée de l'identité nationale. "

Jérôme RIVIERE « L'apprentissage de « La Marseillaise » doit être l'occasion pour les jeunes Français de découvrir que si, après la Convention, toutes les républiques ont adopté « La Marseillaise », c'est que, plus qu'un régime particulier, ce chant reflète notre nation au sens exprimé par Renan : une grande solidarité constituée du souvenir des sacrifices passés et de ceux qu'on est disposé à faire encore.»

Ségolène ROYAL «Ce n'est pas un chant sanguinaire et xénophobe mais un hymne révolutionnaire et patriotique... Louise Michel en avait les larmes aux yeux. Pour elle aussi, tant de fois emprisonnée, c'était un chant de liberté et de fraternité... Ce legs de ceux de 1789 et de Valmy mérite mieux qu'un contresens : que nous en assumions la transmission. Et plutôt que d'en changer les mots, que nous en fassions vivre le message»
« Le sang impur, c'est celui de ceux qui verseront leur sang pour sauver la liberté. C'est ça qui est très beau dans la Marseillaise, ce n'est pas n'importe quel sang qui est versé ; c'est le sang des combattants qui sont prêts à mourir pour la liberté » (même erreur historique)

Philippe SEGUIN « mon souci d'authenticité l'emporte sur toute autre conviction. C'est sur ces paroles que nos ancêtres ont exalté et défendu la liberté. Elles gardent donc à mes oreilles une signification qui vaut par le rappel implicite de leur contexte.
En chantant et en disant : " Aux armes, citoyens ", je n'appelle évidemment personne à prendre les armes. Je célèbre plutôt un culte à des principes et à leurs défenseurs en prononçant des paroles qui ont une valeur quasi sacramentelle. Le prêtre n'est-il pas dans une situation analogue lorsqu'il prononce certaines formules transmises de siècle en siècle ? Pourquoi refuser au citoyen ce qu'on lui accorde ?"

Malika SOREL « Le peuple français se reconnaît dans sa Marseillaise.
Quant à moi, la Marseillaise m'a toujours remué les tripes. Dans mon cœur, la France est indissociable de la Marseillaise. Ses paroles portent la voix des aînés, de ceux qui nous ont précédés. Elles font à présent partie du legs indivis qu'évoquait Ernest Renan... La polémique sur la Marseillaise vient une nouvelle fois éclairer le gouffre qui se creuse jour après jour entre les élites politiques et le peuple français. »

Gilbert TRIGANO, président-directeur général du Club Méditerranée.
" Depuis ma plus tendre enfance, l'air de la Marseillaise m'émeut. Elle évoque toujours pour moi les récits de la guerre de mon père, la mort de mes oncles et " l'ennemi " d'hier... »

Najat VALLAUD-BELKACEM « C'est un hymne dont on a bien vu qu'il est rassembleur, qu'il permet de porter un certain nombre de valeurs de la France, de combat pour la dignité de l'homme pour les libertés. »

Simone VEIL, « je me sens tout a fait incapable d'exprimer un point de vue objectif sur notre hymne national. Il fait partie de ma mémoire et ma culture. Les paroles et la musique n'ont, en fait, guère d'importance pour moi ; seules comptent, lorsque j'écoute la Marseillaise ou que je la chante avec d'autres, toutes les références aux occasions dans lesquelles je l'ai entendue ou chantée dans le passé, depuis mon plus jeune âge. »*

Michel VOVELLE « A l'époque du danger fasciste nous l'avons réconcilié avec l'Internationale et elle a passé l'épreuve de la Résistance, ce qui n'était pas un compromis bourgeois. Gardons-la, non par une dévotion surannée, mais parce qu'elle reste intrépidement l'expression de la liberté sur les barricades, un chant révolutionnaire. »

Lambert WILSON, « ...La musique de cet hymne est fantastique. »

Eric ZEMMOUR « je voudrais défendre les paroles de la Marseillaise, parce que... la Marseillaise, ce sont des gens qui se sont battus pour l'idéal de la liberté... »

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